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Association Noesis
31 mai 2009

Suite du debat sur diplomes et examens : contribution de Damien Cassette

Suite à  une petite semaine de réflexion, Damien nous propose (à titre individuel, bien entendu, et donc nullement en tant que président de Noesis) sa contribution au débat.


Nous profitons de l'occasion pour vous rappeler que quiconque souhaitant apporter sa pierre à l'édifice est le bienvenu. Une rencontre sera proposée après la tenue des examens, car nous nous doutons bien que l'essentiel d'entre vous est actuellement plus préocuppé à mener à bien ses révisions.


examens_et_dipl_mes___reponse_a_Michel_Crubellier

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Commentaires
N
Pardon si je mets (tardivement) mon grain de sel mais, Damien, tu présupposes trop de choses dans le commentaire de Guillaume. Il me semble qu'il critiquait seulement la forme inutilement et abusivement pompeuse et lourde de ton écriture, certes représentative de la philo académique (on pardonnerait le côté prétentieux-mais-mignon de la citation de voltaire si elle était bien replacée, en l'occurence c'est ridicule), avec pour seul résultat de décourager toute lecture -je doute qu'à part guillaume, beaucoup d'"ermites" aient lu ton texte. Qu'au demeurant je trouve très intéressant sur le fond, mais sur la forme il a en effet un côté sédatif (que j'apprécie beaucoup, vu l'heure de mon post).
G
j'ai une terrible flemme de te répondre là, d'autant plus que je suis en examen. Je passe à Lille 3 bientôt, ou bien je te réponds par mail. Pour info, je suis la personne qui t'ai proposé le football.
D
Cette critique est assez étrange dans le sens où je la trouve très flatteuse et très cinglante à la fois.<br /> <br /> Ce qui m'étonne, c'est qu'au final tu reproches à la philosophie d'être... théorique! (à moins que tu ne parles de la philosophie à l'université) Et tu sembles considérer que ce qui rendrait "pragmatique" la philosophie serait de faire des diplômes de philosophie une ouverture vers un métier... Or, premièrement il me semble qu'aucun philosophe, à ma connaissance, n'ait jamais fait de philosophie dans l'espoir d'obtenir un simple travail.<br /> <br /> <br /> Deuxièmement, si les diplômes de philosophie n'offrent aucun débouchés, la raison en est double : d'une part la philosophie souffre d'une réputation de pure masturbation intellectuelle (réputation que ton propos charrie profondément) qui présuppose d'entrée de jeu et abusivement son inutilité professionnelle. D'autre part, ce n'est pas que la philosophie n'offre aucune compétence, c'est que le fonctionnement économique actuel ne veut pas des compétences que nous pouvons lui offrir via ce que nous apporte la philosophie.<br /> <br /> <br /> Troisièmement, il y a une dimension pragmatique recelée dans mon texte, quant à l'approche éducative de la philosophie et de l'université en général, et comment définir avec moins d'étroitesse d'esprit ce que signifie "être utile à la société".<br /> <br /> <br /> Une fois encore, je m'efforce de contribuer à poser un problème. Je n'ai jamais prétendu y répondre. Encore faudrait-il le comprendre pour pouvoir y répondre. Que cette réflexion ne t'intéresse pas est une chose ; cela ne signifie pas pour autant que les autres doivent s'en désintéresser. Et si tu as envie d'apporter ton point de vue, plus "pragmatique", personne ici ne t'en empêche, nous le publierons. Mais que tu ne te sentes pas concerné par un problème ne signifie pas que ce dernier n'existe pas d'un point de vue "pragmatique" et qu'il ne puisse pas avoir le moindre intérêt.<br /> <br /> <br /> Si, finalement, tu considères déjà les philosophes comme de simples ermites perdus dans leur univers intérieur et sans prise sur le réel, il faut admettre que dès le départ mon texte aura peu de chance de t'intéresser. Et si je n'ai nulle envie de t'empêcher d'exprimer ton point de vue (comme disait voltaire, je suis en désaccord avec ce que tu dis mais je me battrai pour que tu puisses avoir le droit de le dire), il me semble que pour le coup, ton reproche est peut-être un peu hâtif et/ou injuste.<br /> <br /> Cela dit, la question peut être intéressante à traiter. Comment envisager l'éducation d'un point de vue pragmatique? L'université doit-elle se condamner aujourd'hui et désormais à produire des diplômés à lancer sur le marché du travail? Si l'envie te prend de vouloir nous offrir ta contribution à ce problème, je t'invite fortement à nous envoyer par mail le texte que tu écriras (noesis.asso@yahoo.fr).
G
J'ai lu ton texte avec un intérêt décroissant. Je le trouve très bien écrit, mais lassant. Au lieu de nous appeler à une forme de révolte, il finit par fatiguer (et endormir). On a juste envie de bailler en guise de conclusion, et c'est bien dommage. Il est bien trop long : tu pourrais le raccourcir. J'éprouve même une sorte de méfiance à cause de la succession de jeux de mots que tu opères, pour glisser du "savoir philosophique" à l'"information philosophique". Bref, je trouve que tu reproduis ce que tu critiques en philosophie : du bla-bla. Cette pesanteur des mots qui fait que l'université nous oblige à l'exégèse, que les thèses de philo ont plus l'air d'annuaires des pensées que d'un véritable travail de réflexion, et que la philosophie se trouve sans débouchés professionnels. En fait, tout ça manque de "pragmatique".
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